📢 Info Kraft : les accidents de la main
La main est la partie du corps la plus exposée et touchée par les accidents de travail (près d'un accident de travail sur trois). Découvrez notre sélection de gants de travail !
📢 Info Kraft : les accidents de la main
La main est la partie du corps la plus exposée et touchée par les accidents de travail (près d'un accident de travail sur trois). Découvrez notre sélection de gants de travail !
Ce mois-ci, l’équipe Kraft Workwear repart à la rencontre des professionnels passionnés par leur job. C’est un autre environnement que nous découvrons avec Benoît, un ingénieur industriel fou de mer et de voile, qui a fait de sa passion pour la grande bleue son métier. C’est un mec qui a la pêche, un inventeur « Géo Trouvetou », un brin MacGyver qui ne s’arrête jamais d’imaginer ! Il nous raconte aujourd’hui son quotidien, ses projets et bien évidemment son style workwear.
Mon métier est ingénieur généraliste et j’ai une spécialité en concepteur de produits industriels innovants. L’innovation est prépondérante dans ma formation et mon activité. C’est ce qui me passionne. Mon 1er métier c’est d’être concepteur. Être ingénieur concepteur c’est savoir dessiner, imaginer, c’est connaître toutes les lois de la mécanique et puis c’est connaître un secteur, et même se passionner pour un secteur, et pour moi le secteur marin est une passion qui est venue avant la formation d’ingénieur…
J’ai commencé le bateau super tôt, super jeune, et je me suis passionné pour la mer très rapidement. Je pense avoir une connaissance de la mer que peu de gens ont. Mon grand-père et mon père m’ont beaucoup transmis. Je pense qu’il n’y a pas d’autres personnes de mon âge qui connaissent à la fois ce coin, cette mer-là (en parlant de l’Estuaire breton). Je la connais comme ma poche. Mon savoir-faire vient beaucoup de cette connaissance-là. C’est ma capacité à innover, me projeter et être à l’écoute des tendances, ce que recherchent les gens : la sécurité, la technologie, l’environnement…
Je fais du bateau depuis que je suis gamin. Quand j’entends mon père me rappeler la première fois que j’ai pris un poisson, j’avais 6 ans. D’ailleurs, je me souviens être resté accroché au fond de l’eau et finalement je suis remonté et j’avais fini par pêcher mon premier poisson. Grande fierté !
C’est rare qu’en mer il ne se passe pas un truc que je n’ai jamais vu avant. Pour te donner un souvenir récent, je pars l’année dernière en bateau avec mon père, une mer d’huile, un cagnard de fou. On part au large et à un moment donné alors que des mouettes virevoltent, je vois quelque chose qui flotte en surface. On se rapproche. C’est un reste d’appât de poisson que les pêcheurs utilisent pour pêcher la dorade. On coupe le moteur et on reste autour. Et là, une grosse ombre, j’aperçois un requin qui passe en-dessous alors qu’on est à 3 000 des côtes, pas commun dans l’estuaire armoricain.
Donc, ce que je veux dire c’est qu’il y a toujours des rencontres, des trucs surprenants qui se passent et la mer est l’un des derniers espaces de liberté. Tu n’as pas un mec qui va te mettre un panneau à 80 km/h alors que c’était limité à 90 (rires). Tu n’as pas tout ça. C’est un espace de liberté où tu t’assumes, tu ne t’en prends qu’à toi si tu fais quelque chose de mal. C’est l’homme raisonnable derrière, et l’homme qui peut aussi s’éclater puisqu’il est dans cette zone d’aventure, dans une zone où il y a encore des choses à découvrir.
J’ai pas mal d’activités, je n’ai pas une grosse équipe. Je bosse beaucoup tout seul. Les journées sont riches. Il n’y a pas un moment où je m’embête entre la visite des ports, la conception des pièces et la prise des commandes. J’ai du temps devant moi le soir ou le matin avant d’aller bosser ? Je n’hésite pas à prendre mon poste à souder. Sinon, je passe beaucoup de temps devant mon PC à dessiner, dans les ports à aller à la rencontre des clients, plus mes fonctions de gérant, ça compte. Faire sa TVA, aller voir son comptable.
Une grande partie de mon temps je le consacre à dessiner. Et puis, dessiner c’est concevoir. Cela commence toujours par un croquis. Quelques principes techniques sont ensuite validés. Je réalise des gabarits avec mon fer à souder. On construit sa pièce petit à petit, c’est génial. Puis je les mets à l’eau pour faire des tests d’endurance avec des bateaux partenaires.
Mon entreprise, c’est tout d’abord une histoire de famille. Mon père avait un bateau, mon grand-père également. On a observé un problème récurrent qui s’est posé sur les systèmes d’amarrage des bateaux : une usure qui amenait une rupture des accroches. En tant que marins, on faisait partie des gens vigilants qui regardaient leur amarrage assez régulièrement. L’usure amenait beaucoup de changements de pièces comme le remplacement des cordages. Mon père et moi, nous avons mis au point assez rapidement un système pour parer à cette fragilité…
Et chemin faisant, je me suis amusé une fois à redessiner ce prototype en lui donnant une dimension industrielle à savoir comment je fais pour produire cette pièce pour qu’elle remplisse toutes les fonctions attendues du mieux possible. Et j’ai sorti mon 1er prototype il y a 6 ans, « AmarSecur Cordage », que j’ai fait uniquement au début pour le bateau de mon grand-père. Et de fil en aiguille, les gens ont vu le système et m’ont dit : “tu ne pourrais pas nous en faire un pour nous ?”. Donc, on en a fabriqué au départ pour la famille et les amis. Et maintenant, j’équipe des ports. Les deux principaux sont le port de Dinard, le plus beau, une superbe carte postale. Il y a plus de 500 bateaux là-bas. Et l’autre Saint Cast Le Guildo dans les Côtes d’Armor.
Mis à part la voile et tout ce qui touche à la mer, je me passionne pour plein de trucs. D’ailleurs c’est un vrai problème, non ? (rires) Le sport à fond ! J’ai commencé gamin. J’ai fait du tennis, du foot, du basket (j’ai surkiffé pendant 25 ans). Maintenant je fais de la course à pied, du VTT à fond, de la natation et de l’apné, surtout avec la chasse sous marine. J’ai une passion pour la technique, la conception, imaginer de trucs. J’ai une bonne imagination. Je pense être un excessif, dans l’idée de croquer tout ce qui passe. 🙂
Et l’apné pour ça c’est top ! Tu n’as pas le droit à l’erreur. ca rejoint l’aventurier qui part en mer le matin à 5h comme c’est mon cas l’été. Tu pars de nuit, c’est toute une ambiance. Tu as l’impression que le temps s’arrête ou que cette journée t’appartient. Tu es tout seul, c’est pour toi comme un cadeau de la nature. Tu as la lumière qui monte petit à petit sur la mer. Le soleil est encore loin d’être là pas avant 1h. Tu sors de la pénombre et tu as toute la nature qui se réveille à ce moment-là. C’est excellent.
La loyauté. Le respect de l’autre. Dans mon travail, c’est satisfaire le client ! Quand un client te dit merci et qu’il est content du job c’est cool.
Dans mon taf, il y aussi quelque chose qui me touche. Je trouve que les personnels de port ne sont pas forcément pris aux sérieux. Ce sont des métiers pas toujours très valorisés. Pourtant, ce sont des professionnels qui gèrent les bateaux, les amarrages, les navigants. Ces personnes-là ont une connaissance de la mer tout à fait bluffante. Ils inspirent le respect. J’apprends énormément à leurs côtés. 50% technique, 50% d’amour de la mer en eux.
Je dirais aussi que je suis très proche de la nature. il y a un truc que je kiffe quand les beaux jours arrivent c’est quand tu mets ton réveil à 5h du mat’, que tu ouvres ton volet et ta fenêtre, et là c’est le réveil de la nature au même titre qu’un chien qui se réveille, tout fou. Et bien là, ce sont les oiseaux qui font la teuf. C’est incroyable qu’est ce que ça chante, une symphonie d’oiseaux. J’adore la pêche. Gamin, j’avais une rivière qui passait à côté de chez moi et j’étais tout le temps rendu avec une vieille barque. Dans la mer, il y a beaucoup d’espèces, de créativité, d’aventures la sensation de se retrouver face aux éléments, c’est ça qui me fait vibrer.
Quand je soude, je porte un pantalon de marque FHB qui est très confortable et près du corps le Florian. Il me faut aussi des manches longues, sinon, tu te prends des éclats qui brûlent la peau, c’est sûr. Et de préférence en coton. C’est primordial d’être bien couvert parce que c’est souvent de l’inox et les particules d’inox se plantent hyper bien dans la peau.
De manière générale, côté vêtements de travail, c’est le ciret chez les marins. La mer est un environnement où la fringue de boulot est un outil de travail. Si tu pars travailler et que tu n’as pas de ciret double scratch avec casquette intégrée dans la capuche, tu rentres au bout d’une heure parce que tu es face à un environnement agressif ultra contraignant. C’est de l’eau salé à longueur de temps, hyper désagréable sur la peau quand ça sèche. Tu peux aussi avoir froid, même très froid. L’eau ne sèche pas, ça colle. C’est comme s’il te manquait une clé plate. Tu ne peux pas travailler “trempé gainé”. Si on peut dire à un moment donné que la fringue de boulot est un vrai outil de travail c’est d’autant plus vrai en bord de mer.
Je porte des super chaussures de sécurité de chez Cofra. Le modèle est Pressing. Elles sont bien parce qu’elles sont polyvalentes, elles font habillées cool.
Dans le nautisme, c’est bien d’être en baskets mais des tennis qui soient élégantes pas running pour être un peu habillé face aux clients. En plus d’être super confortables, mes chaussures ont vraiment du style, elles ont de la gueule comme on dit. Les gens que je croise au travail ne croient pas que ce sont de vraies chaussures de sécurité. Ça fait des jaloux. La tige est hydrofuge et la semelle évite de glisser. C’est une solution intermédiaire (pas la meilleure) à la botte portée traditionnellement sur les bateaux parce que le problème des bottes quand tu tombes à l’eau, elles se remplissent d’eau et tu ne peux plus nager.
Les chaussures de sécurité sont pas mal portées pour travailler dans les ports. C’est une obligation pour protéger des chutes de chaînes, des grosses manilles, et pour ne pas glisser avec une semelle antidérapante. Et puis, je fais à la fois du commercial et à la fois du terrain avec. Cette chaussure de sécurité est polyvalente. Elle protège bien, pas de risque si je reçois un truc sur le pied. Elle ne glisse pas. Et puis, ça évite vraiment de devoir changer ses pompes. Parce qu’avant c’était ça en fait. Avant qu’il y ait des pompes qui aient de l’allure, les mecs arrivaient avec des chaussures habillées et devaient les changer pour des grosses rangers de sécurité planquées dans la voiture.
Le vêtement de travail donne l’image que tu renvoies. Plus tu donnes une image soignée, plus tu l’es potentiellement dans ton boulot. C’est un point fort. Être bien dans ses fringues pour pouvoir bien faire son travail d’autant plus que par exemple je peux intervenir sur des phases complexes, physiquement pas faciles, avec du travail en hauteur ou dans des positions alambiquées, et le vêtement aide ou pas à réussir ces tâches. C’est l’image de l’entreprise qui passe au travers du vêtement. Si tu arrives en jean dégueulasse et avec des baskets pas terribles face à tes clients, c’est l’image de ta boîte qui en prend un coup. C’est finalement un peu comme quand tu vois une belle nana dans la rue… 🙂
Un grand merci Benoît pour ton naturel et ta liberté de ton !
Benoît Fouchereau est le fondateur de l’entreprise AmarSecur. Il travaille pour le secteur maritime en concevant des systèmes innovants d’amarrage de bateaux directement sur les bouées ou sur les quais des ports.
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